Les courtiers rejettent tout blâme

Mardi, 14 septembre, 2021
Isabelle Dubé, La Presse

Extrait(s) :

Les courtiers immobiliers n’ont rien à voir avec la surchauffe immobilière, soutient un mémoire de leur association qui met plutôt en cause une hausse de la demande, un nombre insuffisant de propriétés ainsi que le comportement des acheteurs et des vendeurs.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a présenté ce mémoire dans le cadre de la consultation publique organisée par le gouvernement du Québec sur « Les pratiques des courtiers immobiliers dans le contexte de la surchauffe immobilière ». Il vise à démontrer que les courtiers immobiliers ne sont en cause ni dans la surchauffe immobilière, ni dans les hausses des prix, ni dans le phénomène de la surenchère.

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« On oublie que le courtier se doit de bien servir son client vendeur. Si on demande à des vendeurs, ils vont dire : ‟Amenez-moi le meilleur prix possible et les meilleures conditions possible” », affirme en entrevue téléphonique Denis Joanis, président et chef de la direction de l’APCIQ.

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L’APCIQ ne veut pas qu’on modifie la façon de rémunérer les courtiers immobiliers, car selon elle, la rémunération par commission n’a pas contribué à augmenter les prix.

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De son côté, le mémoire déposé par le député et porte-parole en matière de logement de Québec solidaire Andrés Fontecilla, qui réclame depuis plusieurs mois une commission parlementaire sur le sujet, souligne que les causes de la surenchère immobilière sont multiples, mais que les courtiers immobiliers en font partie. 

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Son mémoire suggère d’interdire qu’un courtier représente à la fois le vendeur et l’acheteur, et de sanctionner fortement les courtiers qui encourageraient les vendeurs à évincer leurs locataires pour gonfler les prix de leurs biens.

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Si elle propose qu’on sensibilise les acheteurs aux risques de renoncer à l’inspection préachat et à la garantie légale, l’APCIQ ne veut pas que le gouvernement les réglemente.