COVID-19 : les prix sont-ils immunisés ?

Mardi, 21 avril, 2020
Sylvain Sarrazin, La Presse

Extrait(s) :

Visites en personne annulées, ralentissement des transactions sur le marché montréalais, vendeurs et acquéreurs dans l’expectative : si certains acheteurs espèrent que la crise de la COVID-19 pourrait mettre un frein à la fièvre des prix de l’immobilier dans la métropole et ses alentours, ils devraient calmer leurs ardeurs. Une baisse des prix s’avère peu probable, surtout si la crise se résorbe rapidement, croient les professionnels du milieu.

Même si les experts et les courtiers avouent ne pas savoir précisément de quoi demain sera fait, ils ne s’attendent pas à voir les prix du résidentiel pâtir de la crise actuelle, particulièrement à Montréal.

« L’immobilier, c’est un gros paquebot. Ce n’est pas comme la Bourse, ça prend beaucoup de temps avant de virer. Il va y avoir un ralentissement de la croissance du secteur immobilier, mais je ne crois pas que les prix vont diminuer. Ça va peut-être un peu plafonner ou moins s’enflammer, mais il va continuer à avoir des acheteurs », estime Yanick Sarrazin, courtier RE\MAX prépondérant dans le secteur du Plateau-Mont-Royal. Après avoir constaté une surchauffe du marché l’an passé et en début d’année, il remarque que, même si les acheteurs aspirent à se retrouver dans des situations moins concurrentielles, « personne ne lance de low ball », les offres déposées restant élevées pour s’assurer de leur acceptation. Du côté des vendeurs, la grande majorité des clients de M. Sarrazin s’avèrent confiants.