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Tous les feux semblaient au vert pour que la Cour d’appel rende avant Noël son jugement tant attendu sur la pyrrhotite. Mercredi, toutefois, une note de service a été envoyée par le juge François Pelletier à toutes les personnes visées leur disant que cette décision ne sera finalement déposée que «dans le cours des tout premiers mois de 2020». Le président de la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite, Alain Gélinas, ne cache pas jusqu’à quel point il est excédé. «L’autre fois, je disais que j’étais tanné de me faire niaiser... Et ça continue», fulmine-t-il.
Sa réaction ne vient pas juste du fait qu’en avril prochain, ça fera deux ans que les victimes attendent ce fameux jugement, mais également parce que la CAVP n’arrive plus à faire avancer ses dossiers entre-temps. Voilà deux ans qu’elle réclame notamment que le gouvernement s’implique pour aider les gens à faire leurs tests de pyrrhotite, mais sans jamais rien pouvoir se mettre sous la dent, et ce, malgré les promesses électorales. «Ça fait plusieurs fois qu’on demande à rencontrer le ministre fédéral François-Philippe Champagne et on ne réussit pas à le voir», illustre M. Gélinas.
Le président de la CAVP tiendra sous peu une rencontre avec son conseil d’administration. «Ça se peut qu’on change de stratégie», dit-il, «qu’on sorte la batte de baseball», dit-il en parlant évidemment au figuré quoique l’envie est très, très grande de poser des actions physiques, «de revenir aux bonnes vieilles méthodes», dit-il, comme des manifestations bien senties par exemple. «On a des idées. On va en discuter», dit-il. «Tout le monde est en maudit», surtout depuis l’arrivée de la missive du juge de la Cour d’appel, mercredi.
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