Mérule pleureuse: de l’aide supplémentaire réclamée pour les sinistrés

Mardi, 4 février, 2020
Stéphane Bouchard, Le Quotidien

Extrait(s) :

L’organisme Mérule pleureuse Québec aimerait que l’aide financière accordée par le gouvernement du Québec aux sinistrés de ce champignon lignivore soit bonifiée rapidement. À l’heure actuelle, l’argent alloué par Québec ne suffit pas à décontaminer ou à démolir les maisons touchées par ce parasite, selon l’organisme.

Des dirigeants de Mérule pleureuse Québec ont rencontré lundi la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest. Ils lui ont exposé la situation vécue par les propriétaires de maisons affectées par la présence de ce champignon. La directrice générale de l’organisme, Marie-Hélène Cauchon, affirme que Mme Laforest a démontré des signes d’ouverture pendant cet entretien.

« On lui a parlé du programme d’aide et du projet pilote. Les montants alloués [aux sinistrés] ont été décidés, mais nous, on demande vraiment une bonification de l’aide qui est offerte », explique-t-elle.

Les conséquences de la découverte de ce « cancer du bâtiment », qui s’attaque à la structure de bois des maisons, sont désastreuses pour les propriétaires, affirme Mme Cauchon. Le champignon mange la cellulose du bois, affaiblit la structure des bâtiments et les rend non sécuritaires.

Un sinistré de la mérule pleureuse reçoit présentement au maximum 75 000 $ pour décontaminer sa demeure et 100 000 $ pour la démolir. « Avec ces sommes, nos membres n’arrivent pas à remettre leur maison en état ou à se reconstruire », indique Mme Cauchon.

S’il n’existe pas de statistiques officielles sur le nombre de cas de contamination de mérule pleureuse, on en compte plusieurs centaines au Québec, dispersés dans la plupart les régions, dont le Saguenay–Lac-Saint-Jean. On ne connaît pas encore les causes précises de ce problème, mais des projets de recherche sur le sujet sont en cours.

« La spore [du champignon] est dans l’air. Elle se promène. Pour se développer, ça va prendre certaines conditions, que l’on retrouve fréquemment dans les maisons. Ça prend de la chaleur, de la noirceur, de l’humidité », lance Mme Cauchon.