De plus en plus difficile d'acheter une maison

Jeudi, 27 janvier, 2022
Michel Girard, Journal de Québec

Extrait(s) :

La Banque du Canada n’a pas haussé hier son taux directeur, lequel reste à 0,25 % comme c’est le cas depuis deux ans ou presque. Mais ce n’est que partie remise en raison des pressions inflationnistes.  

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Concernant le marché immobilier résidentiel, deux conséquences sont à prévoir, une bonne et une mauvaise. 

La mauvaise ? Les taux hypothécaires vont inévitablement grimper, ce qui alourdira le fardeau de la dette hypothécaire lors des renouvellements d’hypothèque ou de la négociation d’une première hypothèque. 

La bonne ? La hausse des taux hypothécaires pourrait finalement freiner la folle chevauchée de l’augmentation du prix des maisons et des condos.  

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Alors qu’on déplore, à juste raison, les conséquences néfastes d’une inflation de 5 % sur notre portefeuille, le prix médian de la propriété résidentielle au Québec a poursuivi son escalade en 2021 en explosant en moyenne d’un autre 20 %. Et ce, après une année 2020 où le prix avait bondi tout autant.  

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Pour déterminer si on a la capacité financière pour acquérir une propriété, selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), le rapport d’amortissement brut de la dette touchant la propriété (capital + intérêts + taxes foncières + chauffage) ne doit pas dépasser 39 % de notre revenu brut.  

Et quand on ajoute les autres dettes du ménage (auto, cartes de crédit, emprunts personnels, etc.), le rapport d’amortissement total de la dette ne doit pas dépasser 44 % de notre revenu brut.  

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Prenons comme exemple l’achat d’une maison au prix médian de 395 000 $ et supposons que vous versez l’acompte minimum requis de 5 %, soit 19 750 $. 

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Le débours nécessaire pour acquérir « la » propriété au prix médian de 395 000 $ s’élève à 34 980 $ par an. Ce qui, selon la SCHL, nécessiterait un revenu brut minimum de 89 692 $.