Deux ans de pandémie: l'immobilier encore plus en ébullition

Lundi, 7 mars, 2022
Claude Plante, La Tribune

Extrait(s) :

Les deux ans de pandémie ont créé des phénomènes jamais vus dans le domaine immobilier. L’expression « en forte ébullition » n’est pas exagérée.

À l’hiver 2020, quelques semaines avant que la COVID-19 frappe officiellement le Québec, le marché était déjà en surchauffe, se souvient David Bourgon, président de la Chambre immobilière de l’Estrie.

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« Les gens de la ville se sont tournés vers les régions avec de grands espaces, comme l’Estrie. Le rêve d’un chalet pouvait se réaliser. Aussi, avec le télétravail, les gens pouvaient se permettre de quitter la région de Montréal et continuer de travailler à distance. On a vu un exode vers les régions. »

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« Il y a eu un débalancement entre l’offre et la demande. Il y a eu d’un coup beaucoup plus de demandes que d’offres. Les clients achetaient à distance sans avoir visité la maison. »

Pourtant, dans les premières semaines, des analystes prévoyaient un effondrement 16 % du marché, rappelle M. Bourgon. Les prix sont plutôt en hausse de 29 % depuis un an.

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« Avant, quand on demandait 400 000 $ pour une maison, souvent la transaction se faisait à 350 000$. Aujourd’hui, en moyenne, c’est 101% du prix. Si la maison est mise en vente à 400 000 $, c’est en moyenne à 404 000 $ qu’elle est vendue. On a même vu des 100 000 $ de plus que le prix demandé! »

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Les taux d’intérêt qui sont appelés à augmenter seront aussi un facteur à considérer. «L’effet se fera sentir à long terme je dirais. Ça va prendre un certain temps avant que ça paraisse», prévoit-il.