Dans les coulisses des tests de pyrrhotite

Jeudi, 13 février, 2020
Marie-Eve B. Alarie, L'Hebdo Journal

Extrait(s) :

Ces trois dernières années, l’entreprise FNX-INNOV  a effectué entre 120 et 150 tests annuellement. En 2013, au plus fort de la demande, on pouvait réaliser jusqu’à 400 tests en une année.

Elle a acquis, en 2018, le Groupe S. M. et agit à titre de guichet unique régional pour effectuer les tests de pyrrhotite sur les propriétés de la Mauricie.

Nadia Girard, géologue, a commencé à travailler pour l’entreprise durant les années les plus fortes de la crise.
 
«Je me souviens qu’au début, c’était la cohue. Ça craquait de partout. Parfois, dans des échantillons, on pouvait déterminer qu’il y avait de la pyrrhotite simplement en les regardant tellement c’était flagrant. Maintenant, ce qu’on remarque, c’est que les tests qui sont demandés sont surtout dans un contexte de vente d’une maison. Les résidences construites entre 1996 et 2008 sont surveillées», explique Mme Girard.
 
Et comme il n’y a pas de normes pour les tests de pyrrhotite effectués en laboratoire, il a fallu mettre en place un cadre, de sorte que les laboratoires et la partie défenderesse ont signé un protocole d’entente afin de baliser les tests pour qu’ils puissent être comparés sur des bases égales.
 
Depuis quelques années, elle remarque davantage de cas qui se situent dans la zone grise, soit un taux de moins de 0,23 %.
 
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Au total, cinq échantillons sont entre autres extraits des murs de la fondation, à divers endroits, et du plancher du sous-sol. Les échantillons sont ensuite envoyés dans un laboratoire aux fins d’analyse. Le tout est alors réduit en poudre fine. Une machine détermine ensuite la quantité de soufre présente. C’est ensuite que les géologues de FNX-INNOV fait le calcul pour établir le taux présent dans le granulat.
 
Si le taux de soufre dans le granulat est supérieur à 0,10%, un échantillon est poli, puis observé attentivement au microscope afin d’obtenir une mesure encore plus précise.