Commissions excessives?

Mercredi, 10 avril, 2013
Pierre-Yves McSween, La Presse

Extrait(s) :

Dans une vision purement financière, pourquoi les vendeurs font-ils toujours affaire avec un courtier en 2013?

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Dans toute notion de sous-traitance, il y a toujours la question sous-jacente: puis-je le faire moi-même? 

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Ce contribuable se retrouve donc à gagner 50 951$ après impôts. En somme, la commission du courtier représente 50,8% de son salaire net annuel. D'un strict point de vue financier, le vendeur serait donc indifférent à prendre un congé sans solde de six mois pour se consacrer uniquement à la vente de sa résidence ou payer cette somme au courtier pour exécuter ce travail.

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Que le vendeur engage ou non un courtier, il demeure légalement responsable de la propriété vendue. Le courtier est un intermédiaire, il ne devrait pas être rémunéré comme s'il prenait un risque autre qu'un risque d'affaires.

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Que l'on me comprenne bien, le courtier a un rôle encore nécessaire pour certains, il y aura toujours une demande pour faire travailler les autres à notre place. Par contre, il est raisonnable de penser que cette demande tendra à diminuer fortement dans le futur: une révision des taux de commissions sera alors probablement nécessaire.

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En aucun temps, on ne peut extrapoler que les courtiers roulent sur l'or en moyenne. Par contre, on peut se demander si leur modèle d'affaires, tel qu'il nous est présenté, a toujours sa raison d'être.