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Le texte de cette page aborde le sujet de l’isolation thermique des maisons. On y trouvera des informations sur les signes d’une mauvaise isolation, l’efficacité énergétique de la maison, les éléments d’un système énergétique efficace, les types d’isolants, l’isolation par l’intérieur et par l’extérieur et la rentabilité de l’isolation.
Une mauvaise isolation ou une mauvaise étanchéité peuvent résulter en une perte de chaleur considérable. Pour une maison d’une trentaine d’années, on estime que 17 % de cette perte est réalisée par les murs hors-terre, 15 % par les murs de sous-sol et les planchers de fondation et 11 % par le toit.
Les signes d’une mauvaise isolation sont généralement :
On compare souvent l’isolation d’une maison à un chandail en laine, qui garde au chaud en l’absence de pluie et de vent. Les éléments d’étanchéité (pare-air et pare-vapeur) remplissent les fonctions du coupe-vent (l’enveloppe de nylon). Le pare-air empêche le vent de traverser la paroi et le pare-vapeur empêche la vapeur d’eau de pénétrer à l’intérieur du mur, ce qui pourrait causer la pourriture de la structure. C’est la combinaison des deux – l’isolation et l’étanchéité (le chandail et le coupe-vent), qui assure l’efficacité énergétique de la maison.
Pour que le système énergétique soit efficace, on doit y trouver aussi des cavités bien remplies qui ne laissent aucun vide dans et autour de l’isolant et qui ne le compriment pas. On doit aussi minimiser les ponts thermiques. Un pont thermique est un élément de la maison mal isolé qui s’étend du côté chaud au côté froid de l’isolant et qui devient, en fait, « conducteur du froid ». Un autre facteur du système énergétique efficace est son potentiel de séchage. S’il y a des infiltrations d’eau dans les murs de bois par des calfeutrages fissurés, ou en provenance du toit et des fenêtres, l’eau doit se sécher rapidement pour ne pas causer des moisissures ou de la pourriture dans les murs.
Les matériaux d’isolation doivent remplir les fonctions suivantes : être durables, résister à la migration de chaleur, résister à l’humidité et remplir uniformément la cavité à isoler. Pour mesurer la performance de chaque isolant, les spécialistes utilisent un « coefficient de résistance thermique » (valeur R ou RSI, dans le système métrique). Plus le coefficient est élevé, plus le matériau résiste au passage de la chaleur et il constitue un bon isolant. Certains critères écologiques sont maintenant considérés pour évaluer les matériaux d’isolation :
Il est important de souligner que quel que soit l’isolant, son installation doit être bien exécutée pour assurer une bonne résistance thermique de l’assemblage.
Les quatre types les plus utilisés sont les matelas, les isolants en vrac, les panneaux rigides et la mousse giclée sur place.
Ils permettent de combler aisément et à un faible coût les cavités des murs et des planchers. Pour qu’ils soient plus efficaces, les matelas ne doivent pas être comprimés.
Ils couvrent bien la surface irrégulière des entretoits. Ils doivent être mis en place par des spécialistes : ils sont épandus à la main ou soufflés avec un appareil. Ces isolants se logent dans les aspérités, entourant les éléments de charpente du toit pour former une couche homogène et sans joints.
Les panneaux, offerts sur le marché en plusieurs épaisseurs, sont plats et compacts. Ils créent un écran thermique interrompu à la surface des murs et des plafonds. Il existe une grande variété de panneaux sur le marché.
Cet isolant de polyuréthane résiste à l’humidité et il recouvre bien les formes irrégulières. Il crée une barrière étanche à l’air. Son coefficient de résistance thermique (ou la valeur R) est plus élevé que celui des autres isolants. Il peut servir de pare-air et de pare-vapeur. Les désavantages de ce type d’isolant sont qu’il est inflammable et le fait que cette mousse peut retenir l’eau contre la fondation.
Chacune de ces deux options présente des avantages et des inconvénients, mais dans certains cas, une seule des options s'impose.
En ce qui concerne l'isolation par l'intérieur, elle se prête bien aux maisons déjà construites qui ne demandent pas de travaux extérieurs d'excavation. Ce type d'isolation coûte moins et elle peut être réalisée en toute saison. Par contre, il ne permet pas de bénéficier de la masse thermique du bâtiment et donc de rehausser le confort en été et en hiver. Il est important de savoir qu'en cas d'humidité, on préconise l'isolation par l'extérieur. Quant aux murs de fondation, en isolant ou en augmentant l'isolation par l'intérieur, on augmente le risque de gel.
En ce qui concerne l'isolation par l'extérieur, c'est une opération plus complexe : premièrement, il faut dégager les murs de fondation sur lesquels on va travailler, poser un enduit et un isolant rigide, protéger cet isolant pour empêcher l'eau d'y pénétrer et, finalement, remblayer (à noter qu’il y a débat entre les professionnels sur l’ordre optimal d’assemblage des matériaux). Ce type d'isolation règle les problèmes d'humidité. Il permet aussi de bénéficier de la masse thermique du bâtiment et d'augmenter le confort en toute saison. Les fondations en blocs de béton et les fondations de pierre doivent être isolées par l'extérieur.
En général, l’isolation thermique de la maison s’avère rentable. Il faut tenir en compte que l’installation (qui comprend les correctifs apportés à l’ossature, au parement et au revêtement de finition) est ce qui coûte le plus cher lors de l’exécution des travaux. Même si l’économie d’énergie n’était que de 300 $ par an, cela représenterait une économie de 25 $ par mois. L’inspection de 50 maisons neuves par le magazine « Protégez-vous » en 2004 a révélé que certaines habitations gaspillaient jusqu’à 500 $ d’énergie par année. Les coûts pour isoler une habitation deviennent donc rapidement rentables.
C’est d’autant plus vrai aujourd’hui si l’on peut profiter des différents programmes de subventions incitant actuellement à une plus grande efficacité énergétique (notamment, RénoClimat et LogisVert).