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Toitures

La toiture d’une maison est aussi importante que ses fondations. Elle joue plusieurs rôles : isolation, protection et même décoration. Si elle est défaillante, cela pourrait s’avérer catastrophique pour notre confort et peser lourd sur notre budget. Les toitures existent en plusieurs formes et matériaux, dont chacun présente différents avantages et désavantages, ce qui complique le choix des consommateurs. Dans cette page, nous allons passer en revue les types de toits (structurés dans deux grands groupes : toits plats et toits en pente), nous allons toucher leurs points faibles et points forts, ainsi que les signes avant-coureurs d’une toiture défaillante.

Toitures

Cette fiche technique veut fournir un aperçu le plus complet sur les diverses formes de matériaux que l’on peut utiliser sur une toiture. Chaque description donne les avantages et les désavantages de chaque matériau. Une dernière section expose les signes de vieillissement d’une toiture qui permettra de prévoir à quel moment le remplacement devient essentiel, avant qu’il ne soit trop tard.

Toitures plates

La toiture plate est utilisée souvent pour la construction d’habitations à logements multiples comme les triplex. La durée de vie de la toiture plate est d’environ 20 ans. Elle demande d’être entretenue plus régulièrement, puisque ce type de toit n'évacue pas l'eau vite, ce qui implique une gestion de l’eau. La toiture plate doit être inspectée deux fois par année afin de s’assurer que les joints d’étanchéité sont intacts et que les drains ne sont pas bouchés. Il est recommandé de la faire déneiger au moins une fois par année, surtout lors de précipitations abondantes. Un avantage de ce type de toit est qu’il donne un accès facile à la toiture pour l’entretien. Il offre aussi un espace de vie supplémentaire, en permettant de créer une terrasse ou un jardin. Il est à noter aussi qu’il n’a y pas de perte d’espace dans les maisons avec un toit plat, contrairement aux maisons dotées d’une toiture en pente.

Dépendamment des matériaux, les toits plats existent en plusieurs types.

Toitures en asphalte et gravier

Ce type de revêtement a une durée de vie d’entre 15 et 25 ans, selon la qualité de l’installation et l’entretien. Ce revêtement consiste en quatre à cinq couches de papier-feutre et de l’asphalte chaud appliqué entre eux. Une couche de gravier s’ajoute en surface pour protéger du soleil.

Le plus grand avantage de ce revêtement est qu’il résiste bien aux infiltrations d’eau. Mais il exige de l’entretien. Il est bien qu’il soit inspecté à tous les automnes. Ce sont souvent les petits défauts négligés qui causent prématurément la dégradation et le remplacement complet du toit. Il est à noter que l’entretien de ce type de revêtement n’est pas coûteux : il consiste à remettre du gravier sur les surfaces dénudées pour protéger la membrane contre le soleil. Si le gravier se sépare, on recommande de le balayer, de remettre de l’asphalte liquide de réparation pour toiture, et de repositionner le gravier.

Les grands avantages de ce type de couverture sont le faible prix et la bonne résistance à l’eau (si entretenue). Cependant, il est considéré que ce type de revêtement contribue à la création d’îlots de chaleur. D’un autre côté, selon certains experts, la masse thermique d’une toiture d’asphalte et gravier est si petite qu’une heure après le coucher du soleil elle s’est déjà refroidie.

De toute façon, dans les logements juste en dessous du toit d’asphalte et gravier, la température est plus élevée comparativement aux logements en dessous du toit avec une membrane blanche, ce qui implique des coûts de climatisation plus importants.

Membranes

Le choix d’une membrane pour remplacer le revêtement d’une toiture plate n’est pas facile et il implique beaucoup de considérations. Les propriétaires au Québec peuvent choisir entre quatre types de membranes :

Élastomère

L’élastomère est à base de pétrole (mais il est recyclable) et il se présente sous forme d’une membrane bicouche durable. Les deux couches sont fusionnées à l’aide d’un chalumeau au gaz. Selon Serge Parent (cité par 5), l’élastomère ne supporte pas de flaques d’eau stagnante : avec l’effet des rayons UV, elles réduisent à dix ans la durée de vie de la membrane. Michel Paré affirme que même si la surface granuleuse de l’élastomère est détériorée à cause de l’eau stagnante, la membrane demeure quand même étanche (5). Il est à noter qu’à cause du travail à la flamme vive, qui augmente le risque d’incendie,  certains assureurs refusent que soit installé ce type de membranes. (Mais la membrane peut aussi être posée à froid.) Selon l’estimation d’Yves Perrier (20), la durée moyenne de ces membranes est de 21 ans, mais si elle est bien posée sur un toit ventilé, elle peut tenir 30 ans avec peu d’entretien. Stéphanie Lévesque considère que sa durée de vie peut atteindre 35 ans, avec peu d’entretien (16). Un autre avantage est que la membrane élastomère donne une couverture plus résistante aux chocs et plus légère que l’option avec l’asphalte et le gravier. En plus, la couverture avec cette membrane est plus facile à inspecter et à entretenir comparativement au recouvrement avec asphalte et gravier, parce qu’aucune couche de gravier ne masque sa surface. Le coût de la membrane élastomère dépasse de 10 à 15 % celui de la couverture avec asphalte et gravier, mais sa durée de vie est plus longue. La membrane se pose bien en tout temps, à l’été et à l’hiver. Cette membrane nécessite un examen annuel. De petites corrections suffisent à prolonger la vie du revêtement de la toiture avec ce type de membrane.

EPDM

Ces membranes sont de caoutchouc synthétique. Le revêtement ici est d’une seule couche, ce qui signifie qu’il n’y a aucune marge d’erreur pour l’entrepreneur. Les joints sont installés à l’aide d’une colle et il faut atteindre une température spécifique pour l’appliquer. La durée de vie d’un toit en EPDM est de 20 ans et plus. Il faut prendre en considération que là où il y a beaucoup de rongeurs (qui aiment manger les plis) cette option est trop risquée. Ces toits sont disponibles en blanc, ce qui réduit les îlots de chaleur urbaine. Ce type de couverture est imputrescible et il résiste aux intempéries et aux insectes. Ces membranes demandent un minimum d’entretien : une inspection visuelle est demandée au printemps et à l’automne et s’il y a des fissures et des bris, il est recommandé de faire appel à des spécialistes.

Membranes thermoplastiques (TPO)

La membrane TPO est composée en plastique. Elles s’installent au-dessous d’un panneau isolant à haute densité. Ces toits sont d’une seule couche et les joints sont fusionnés à l’air chaud. Ces membranes sont facilement lavables. Elles réduisent les îlots de chaleur (si elles sont de couleur blanche) et elles résistent bien à la moisissure et aux rayons UV. D’autres avantages sont qu’elles résistent bien aux intempéries et à l’humidité et qu’elles sont efficaces contre les insectes. Cependant, leur installation est complexe, ce qui pourrait diminuer la qualité. La durée de vie des membranes thermoplastiques est de 25 à 35 ans, selon Lecomte et Walter (12), mais CAA Québec affirme que la durée de vie de toutes les membranes monocouches (y compris les TPO) se situe entre 15 et 17 ans (2). Ces membranes ne demandent pas d’entretien, mais que comme toutes les membranes monocouches, elles ont mauvaise presse concernant leur fragilité.

Toitures en pente

Les toitures en pente sont très répandues. Leur principal avantage est que la pente facilite l’écoulement de l’eau, de la neige et de la glace et alors les problèmes d’infiltrations d’eau et d’étanchéité sont évités. Ce type de toiture n’exige pas d’entretien particulier et il doit être remplacé moins souvent que la toiture plate. L’on suggère l’inspection au printemps et à l’automne, surtout lors des périodes de gel et de dégel. Un désavantage des toits en pente est que suite à de grands vents, ils peuvent subir des dommages. L’avant-toit est plus sensible et perméable que le reste du toit. Un autre désavantage est la perte d’espaces habitables, comme les combles (chambre, dressing ou deuxième séjour) sont mansardés. La pente présente des risques d’accidents accrus. Il est à noter aussi que comme la surface des toitures en pente est plus grande que celle des toitures plates, l’entretien et le remplacement sont plus dispendieux.

Toit en bardeaux d’asphalte

Le bardeau d’asphalte est le produit le plus répandu de revêtement de toiture : il représente plus de 75 % des recouvrements posés sur les toits. La durée de sa vie varie grandement selon la qualité : Écohabitation l’estime à 15 à 20 ans (6), mais le président de Toiture Raymond Alain Raymond (cité par 11) affirme qu’avec les nouveaux produits améliorés, on peut obtenir des bardeaux d’asphalte avec des garanties à vie. Le bardeau d’asphalte est peu coûteux et il s’avère une bonne barrière contre l’humidité. Il est disponible en plusieurs couleurs, tailles, styles et formes. Un grand avantage de ce type de bardeau est sa résistance au vent : selon certaines estimations, la plupart des bardeaux résistent aux vents de plus de 100 km/h et les bardeaux de haute performance résistent aux vents allant jusqu’à 220 km/h. Les experts de RONA (21) affirment que les nouvelles technologies font en sorte que les bardeaux d’asphalte réfléchissent les rayons UV et conservent les combles plus frais, sans affecter la couverture du revêtement. Cependant, dans le site Écohabitaion (6), on soutient que les bardeaux d’asphalte sont sensibles aux rayons du soleil (et émettent des solvants dans l’air lorsqu’exposés au soleil) et que s’ils sont noirs, ils contribuent aux îlots de chaleur. Les nouveaux bardeaux présentent également des avantages comme le rendement énergétique et la performance de refroidissement.

Quant à l’installation de ce type de bardeau, elle est considérée simple et pourrait se faire par un propriétaire manuel et bien informé. Mais s’il n’est pas bien installé, sa durée de vie peut diminuer. Pour une toiture avec plusieurs versants, avec des arêtes, des rives et des noues, il est préférable de confier la pose du toit à un professionnel. Certains fournisseurs offrent des guides d’installation, étape par étape. En ce qui concerne l’entretien de ce type de revêtement, les opinions divergent. Certains considèrent qu’il est nécessaire de faire au moins une inspection visuelle par an (18). D’autres affirment que ces inspections doivent se faire à tous les deux à trois ans et pas plus souvent, parce que chaque passage endommage en peu le toit (21). En fait, le laps de temps entre les inspections doit dépendre de la qualité du bardeau : il est préférable de vérifier l’état de la toiture après les épisodes de grands vents. Les spécialistes de RONA (21) recommandent d’inspecter l’entretoit et de vérifier que la laine isolante et le bois sont bien secs, de vérifier si la colle plastique sous les solins est en bon état et en cas d’apparition de fissures  ou d’un joint sans calfeutrant, d’utiliser un pistolet muni d’un tube de colle plastique pour imperméabiliser.

Il existe deux types de bardeaux d’asphalte :

  • bardeau organique

C’est le modèle plus ancien. Il comporte du papier recyclé qui est enduit d’asphalte chauffé sous pression. Il est plus souple, ce qui le fait plus facile d’installation. Il est également plus résistant aux déchirures. Le fait qu’il est plus lourd signifie qu’il est plus résistant aux grands vents. Un autre avantage de ce modèle est qu’il résiste bien aux écarts de température.

  • bardeau de fibre de verre

C’est le modèle le plus récent. Dans ce bardeau, le papier est remplacé par une membrane de fibre de verre. Ce type de bardeau contient moins d’asphalte et il est donc plus léger. Il résiste mieux à la chaleur comparativement au modèle plus ancien. De plus, il  est moins cher. Il est à noter que le bardeau de fibre de verre demande la pose d’une sous-couche en feutre saturée d’asphalte.

Toitures en métal

Presque disparues du marché dans les années 1970, les toitures en métal gagnent en popularité. Elles possèdent une excellente longévité (selon les différentes estimations, de 50  à 100 ans et même plus). La qualité du produit et de son installation détermine la durée de vie du toit. Il est important que ce type de revêtement n’exige aucun, ou très peu d’entretien. On recommande la visite d’un inspecteur pour vérifier les joints d’expansion du métal et s’assurer que tout est hermétique. Les toitures métalliques sont très résistantes aux vents, aux conditions climatiques rigoureuses, au feu et au soleil. Elles retiennent moins la neige que les autres types de toits. Ce type de revêtement est facilement ajustable selon le type de la toiture. Sur le marché, on peut trouver une grande variété de couleurs. Le toit en métal peut être repeint. Il n’est pas négligeable que son côté design est très recherché par les consommateurs et les professionnels. Son prix est élevé, mais le rapport qualité-prix est considéré excellent. Un autre désavantage des toits en métal est le bruit pendant les jours de pluie ou de grêle. Ce type de toit peut exiger l’installation d’un dispositif empêchant la chute de neige.

Types de toitures métalliques :

Les tuiles en métal : Les tuiles en métal offrent les mêmes avantages que les autres options en matière de toit en métal. Un inconvénient est que l’installation doit s’effectuer par des ouvriers spécialisés.

Cuivre : Ce type de toiture vient sous forme de tuiles ou de plaques. Il est associé à des toitures de luxe ou de grandes demeures. L’oxydation lui donne une couleur verte appréciée. La pose doit être confiée à des couvreurs.

Acier galvanisé : Il vient sous forme de grandes plaques ou de tuiles. La galvanisation de l’acier protège le métal contre la corrosion pendant des décennies. Ce type de recouvrement offre une bonne longévité (environ 50 ans) ; Il ne craque pas, ne casse pas et ne fend pas. Il est également réputé pour sa légèreté.

Acier inoxydable : L’acier inoxydable possède une capacité inhérente de protection naturelle contre la corrosion. Ses propriétés lui permettent de former un film protecteur invisible riche en chrome. Plus sa teneur en chrome est élevée, plus le toit résiste à la corrosion. La durabilité de ce type de recouvrement est considérée très grande (50 ans et plus) : il ne craque pas, ne casse pas et ne fend pas. Le toit en acier inoxydable est recherché aussi pour son côté esthétique et pour sa légèreté. Son coût à l’installation est beaucoup plus élevé comparativement à une toiture en bardeaux d’asphalte par exemple, mais comme une toiture en acier inoxydable peut se passer d’entretien et de remplacement avant un minimum de 50 à 60 ans, il est un investissement rentable à long terme. Le recouvrement en acier inoxydable est compatible avec les autres matériaux utilisés en construction, contrairement aux autres aciers qui peuvent être touchés par la rouille au contact des autres produits.

Aluminium: Les toitures en aluminium sont considérées des toitures permanentes, comme la durée de leur vie est très longue. La durabilité de l’aluminium (estimée à 100 ans) surpasse celle de l’acier (50 ans), car lorsque son émail disparut, l’aluminium s’oxyde pour se protéger. Les toits en aluminium ne rouillent pas, ne se déforment pas, ne se tachent pas, ne se fissurent pas et ne pourrissent pas. Ce type de recouvrement offre d’autres avantages : apparence rehaussée (et grande variété de couleurs, dont imitation de cuivre et même de bardeaux d’asphalte) et résistance élevée aux intempéries et à la corrosion. Dans le cas général, Il peut être installé directement sur le toit déjà existant et la pose est rapide et faisable en tout temps, en hiver et en été. Une particularité des toitures en aluminium est qu’elles ne supportent pas la combustion (elles peuvent se déformer sous la chaleur intense). Ce type de recouvrement exige parfois l’installation de dispositifs pour les chutes de neige. On considère que la grande préoccupation des consommateurs en ce qui concerne le toit en aluminium est la durabilité des couleurs. À cet égard, le représentant aux ventes pour Couvertures PRS Pierre Corbeil (cité par 1) soutient qu’il faut s’attendre à une variation de 5 à 7 % de la valeur de la couleur sur une période de 25 ans. En ce qui concerne le coût, un toit en aluminium coûte de deux à trois fois plus cher que le toit en bardeau d’asphalte. Mais comme Jacques Bertrand des Toits permanents du Québec (cité par 1) l’affirme, « une toiture en bardeaux d’asphalte est une dépense, alors qu’une toiture en aluminium est un investissement. »

Bardeau de cèdre

Avec la montée des préoccupations environnementales, ce type de revêtement de toiture refait surface chez les propriétaires de maisons. Le bardeau de cèdre présente beaucoup d’avantages. Il est très durable : selon certaines sources (29), il peut durer 50 ans minimum (si l’installation est bien exécutée et les bardeaux demeurent en sec en tout temps avant leur installation). Les spécialistes d’Écohabitation affirment que la durée de vie de ce type de recouvrement est plus de 30 ans et que les garanties varient de 25 à 50 ans (6). Ce type de toiture a d’excellentes propriétés thermiques et acoustiques. Grâce à ses huiles naturelles, il possède une résistance accrue aux insectes, à la moisissure, à la pourriture et aux intempéries. Ce matériau est esthétique et il dégage une odeur agréable. Il est à noter que les coûts d’installation des bardeaux de cèdre sont élevés. Ce type de toiture requiert un entretien périodique. Certains spécialistes recommandent de le laisser à son état naturel et de le protéger du soleil en le recouvrant d’huile de lin ou d’abrasin (9). Comme c’est une matière inflammable, ce type de toiture n’est pas autorisé dans toutes les régions.

Argile

La toiture en terre cuite est répandue surtout en Méditerranée, mais de nos jours, il est possible de l’installer presque partout. La qualité des tuiles dépend de la qualité de l’argile employée et de la température de cuisson (plus la température est élevée, plus l’argile est résistante aux écarts de température). Le grand avantage de ce type de couverture est sa durabilité : généralement, sa durée de vie est de 30 ans minimum, mais elle peut aller à 125 ans. La toiture de tuiles d’argile exige peu d’entretien, elle est facile d’installation, mais il est préférable que la pose soit faite par des professionnels pour assurer une longévité convenable. Ce matériaux naturel ne pourrit pas et ne brûle pas et il possède une bonne résistance aux intempéries. Une particularité importante du toit en argile est le fait qu’il s’adapte bien à toutes les formes de toiture. Ce matériau est lourd et son poids peut exiger le renforcement de la structure d’une maison. Le déneigement d’un tel toit est compliqué à cause des tuiles et leur relief. Il est à noter aussi qu’Il n’est pas recommandé de marcher dessus quand le produit est installé. La toiture de tuiles d’argile est vulnérable aux cassures. Elle nécessite une membrane d’étanchéité pour prévenir l’absorption d’eau et protéger du gel. En ce qui concerne l’entretien, il se résume à un nettoyage à l’eau accompagnée d’un acide non acide ni agressif. Il est recommandé aussi d’inspecter régulièrement les tuiles et si elles sont endommagées, de les remplacer rapidement. Le coût de ce type de recouvrement de toiture est élevé. Sa durabilité et son attrait visuel sont ses plus grands avantages.

Ardoise

L’ardoise est une pierre schisteuse noble et élégante, utilisée en Europe depuis des siècles pour couvrir les toitures. Au Québec, elle est encore relativement peu utilisée, mais elle gagne en popularité. Il y a une exploitation d’ardoise à Saint-Marc-du-Lac-Long dans le Bas-Saint-Laurent et comme l’ardoise québécoise est exempte de pyrite, elle est exportée à l’étranger. Ce type de recouvrement possède beaucoup de qualités. Premièrement, l’ardoise est d’une durabilité exceptionnelle. Dépendamment de sa qualité, elle peut durer de 75 à 150 ans, selon certaines estimations (3), et entre 70 et 300 ans, selon d’autres (30). L’ardoise conserve sa couleur initiale au fil des ans. Elle est un bon isolant, ce qui limite la consommation de chauffage. Comme elle est non poreuse et imperméable, ce type de recouvrement résiste bien aux infiltrations d’eau et aux dégradations dues au gel et aux intempéries. Si elle est exempte de pyrite (comme l’ardoise québécoise), elle ne rouille pas. Elle ne brûle pas. C’est un produit lourd et c’est pour cette raison qu’elle résiste aux grands vents.

L’ardoise est idéale pour les pentes supérieures à 45 degrés, mais elle s’adapte à tous les types de toitures. Elle demande très peu d’entretien. L’installation doit obligatoirement se faire par des ouvriers spécialisés. Selon Toiturepro (30), un toit en ardoise peut se passer d’entretien durant ses premières années, pouvant aller jusqu’à 75 ans à 100 ans. D’autres spécialistes (3) précisent qu’un toit d’ardoise âgé de 20 ans devrait être inspecté aux deux ans et une toiture de 40 ans et plus doit être inspectée annuellement.

Signes de vieillissement de la toiture

Il est fortement recommandé d’inspecter le toit une fois l’an. Il y a des signes de détérioration  évidents à surveiller :

Toits plats :

  • Gravier en retrait dans les coins de toiture (toit plat)

Si les corrections nécessaires ne sont pas apportées, on peut s’attendre à une oxydation de la couche d’asphalte appliquée sur le papier d’étanchéité. De plus, le papier feutre finira par ressortir et pourrira.

  • Une infiltration d’eau provenant du toit
  • Des débris (comme feuilles mortes) qui peuvent obstruer la crépine de drain pluvial sur une toiture plate. Il suffit de retirer cette crépine de la toiture, la nettoyer et la remettre en place.
  • Il est possible que le toit plat ait des fissures, qu’il ballonne ou qu’il se décolore. Ces phénomènes sont des signes de vieillissement.
  • Accumulation de sable dans le cas de toits d’asphalte et de gravier. Cela donne l’impression que le revêtement est recouvert d’une sorte de boue.
  • Quant aux toits en membranes, les joints peuvent être décollés et on peut y avoir des fissures.
     

Toits en pente :

  • Les bardeaux abîmés (ondulés ou gondolés) ou manquants

Lorsque les bardeaux se soulèvent, ils résistent moins biens aux conditions climatiques.

Il est recommandé de vérifier en priorité les pentes exposées au sud et celles dont les faces sont soumises aux vents dominants.

  • Une bordure endommagée : il faut regarder si la tôle est rouillée ou perforée.
  • Une infiltration d’eau provenant du toit

Sources

  1. Blanchet, Catherine Ferland. 2010. « Pour une toiture réfléchie ». La maison du 21e siècle, publié le 3 novembre 2010. maisonsaine.ca/construction-verte/pour-toiture-reflechie.html (page consultée le 21 novembre 2016).
  2. CAA Québec. « Options de revêtements pour les toits plats ». https://www.caaquebec.com/fr/a-la-maison/conseils/capsules-conseils/conseil/show/sujet/options-de-revetements-pour-les-toits-plats/ (Page consultée le 8 novembre 2016).
  3. Cattapan, François. 2011. « Belle et durable, mais dispendieuse toiture en ardoise ».  Québec Hebdo, publié le 20 octobre 2011. (page consultée le 21 novembre 2016).
  4. Condoliaison. 2015. « Un mal nécessaire : les toitures qui coulent n’épargnent pas les immeuble en copropriété ». Condoliaison, vol. 16, No 2.
  5. Dumont, André. 2015. « Quelle membrane choisir pour remplacer le revêtement d'un toit plat? ». La Presse. http://www.lapresse.ca/maison/immobilier/conseils/201501/21/01-4837273-quelle-membrane-choisir-pour-remplacer-le-revetement-dun-toit-plat.php (page consultée le 8 novembre 2016).
  6. Écohabitation. « Une toiture durable, efficace, et respectueuse de l'environnement ». Écohabotation. http://www.ecohabitation.com/guide/toiture-durable-efficace-respectueuse-environnement (page consultée le 16 novembre 2016).
  7. Fournier, Lise. 2011. « Une toiture noble qui survivra au siècle ». Le soleil, publié le 14 mai 2011. http://www.lapresse.ca/le-soleil/maison/habitation/201105/13/01-4399361-une-toiture-noble-qui-survivra-au-siecle.php (page consultée le 21 novembre 2016).
  8. La Presse. 2005. « Une toiture à vie ». La Presse, publié le 01 avril 2005. http://www.lapresse.ca/maison/immobilier/conseils/200504/01/01-866168-une-toiture-a-vie.php (page consultée le 21 novembre 2016).
  9. LaFerrière, Michèle. 2013. « Le retour du toit de cèdre ». Le soleil, publié le 15 mai 2013. http://www.lapresse.ca/maison/architecture/maisons/201305/15/01-4651168-... (page consultée le 21 novembre 2016).
  10.  Lasanté, Claude. « Autres revêtements de toiture ». Rénovation GL. http://www.renogl.com/Blog/1022-revetement-toit.html (page consultée le 29 novembre 2016).
  11.  Le Droit. 2010. « Sans hésitation, les bardeaux d'asphalte ». Le Droit. http://www.lapresse.ca/le-droit/habitation/en-vedette/201003/08/01-4258507-sans-hesitation-les-bardeaux-dasphalte.php (page consultée le 16 novembre).
  12. Lecomte, Céline et Emmanuelle Walter. « Une toiture durable, efficace, et respectueuse de l'environnement ». Écohabitation. http://www.ecohabitation.com/guide/toiture-durable-efficace-respectueuse-environnement (page consultée le 15 novembre 2016).
  13. Leduc-Cumming, Maryse. 1995. « Un toit entre ciel et terre ». La maison du 21e siècle, octobre/novembre 1995. https://maisonsaine.ca/wp-content/uploads/toit2.pdf (page consultée le 29 novembre 2016).
  14. Lévesque, Stépanie. « Quel revêtement de toiture choisir? ». Canal vie. http://www.canalvie.com/maison/renovation/revetement-de-toiture-1.1572063 (page consultée le 8 novembre 2016).
  15. Lévesque, Stéphanie. « Tout savoir sur la toiture en asphalte et gravier ». Canal vie. http://www.canalvie.com/maison/renovation/toiture-en-asphalte-et-gravier-1.1572065 (page consultée le 16 novembre).
  16.  Lévesque, Stéphanie. « Tout sur la toiture à membrane élastomère ». Canal vie. http://www.canalvie.com/maison/renovation/toiture-a-membrane-elastomere-1.1572069 (page consultée le 15 novembre 2015).
  17.  Lévesque, Stéphanie. « Qu'est-ce qu'une toiture en TPO ou en EPDM? ». Canal vie. http://www.canalvie.com/maison/renovation/toiture-en-tpo-epdm-1.1572073. Page consultée le 15 novembre 2016.
  18.  Léveque, Stéphanie. « Tout savoir sur la toiture en bardeaux d'asphalte ». Canal vie. http://www.canalvie.com/maison/renovation/toiture-en-bardeaux-dasphalte-1.1572067 (page consultée le 16 novembre 2016).
  19.  Lévesque, Stéphanie. « Rien de mieux qu'une toiture en métal? ». Canal vie. http://www.canalvie.com/maison/renovation/toiture-en-metal-1.1572071 (page consultée le 21 novembre).
  20.  Perrier, Yves. 2012. « Membrane de toit plat : EPDM, élastomère ou asphalte? ». Guide Perrier. (page consultée le 16 novembre 2016).
  21. RONA. « Le bardeau d’asphalte ». RONA : Guide d’achat. https://www.rona.ca/fr/projets/Le-bardeau-dasphalte (page consultée le 16 novembre 2016).
  22. RONA. « Revêtements pour toit en pente ». RONA : Guide d’achat : Le revêtement de toiture. https://www.rona.ca/fr/projets/Les-revetements-de-toiture (page consultée le 21 novembre 20016).
  23. Soumission Rénovation. « Coût d’une rénovation de toiture ». Soumission Rénovation. https://soumissionrenovation.ca/cout-dune-renovation-de-toiture (page consultée le 16 novembre 2016).
  24. Toiture en ligne. 2015. « Signes du vieillissement de votre toiture ». Toiture en ligne. https://www.toitureenligne.com/blog/bardeau-dasphalte/signes-du-vieillissement-de-votre-toiture (page consultée le 9 novembre 2016).
  25. Toiturepro. 2016. « Toit plat ou toit en pente ». Toiturepro. https://www.toiturepro.com/travaux/toit-plat-toit-en-pente (page consultée le 16 novembre 2016).
  26. Toiturepro. 2015. « Tuile de métal ». Toiturepro. https://www.toiturepro.com/revetement/tuile-de-metal (page consultée le 21 novembre 2016).
  27. Toiturepro. 2015. « Toiture en acier inoxydable ». Toiturepro. https://www.toiturepro.com/revetement/toiture-en-acier-inoxydable (page consultée le 22 novembre 2016).
  28. Toiturepro. 2015. «Toiture en aluminium ». Toiturepro. https://www.toiturepro.com/revetement/toiture-en-aluminium (page consultée le 22 novembre 2016).
  29. Toiturepro. 2015. « Bardeau de cèdre ». Toiturepro. www.toiturepro.com/revetement/bardeau-de-cedre (page consultée le 21 novembre 2016).
  30. Toiturepro. 2015. « Toiture en ardoise ». Toiturepro. https://www.toiturepro.com/revetement/toiture-en-ardoise (page consultée le 21 novembre 2016).
  31. Toiturepro. 2015. « Toiture en terre cuite ». Toiturepro. https://www.toiturepro.com/revetement/toiture-en-terre-cuite/ (page consultée le 29 novembre 2016).
  32. Toitures Steeve Harbour. « Toit plat : Usage polyvalent ». Toitures Steeve Harbour. https://toituressteevearbour.com/types-de-toiture/toit-plat/ (page consultée le 8 novembre 2016).
  33. Veillette, Marilyn. 2011. « Pour un immeuble bien protégé... Garder votre toiture en santé ». Proprio, No 7.

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