Immobilier: de bonnes affaires en vue?

Mercredi, 26 octobre, 2022
Claude Fortin, Les Affaires

Extrait(s) :

Les hausses récentes du taux directeur de la Banque du Canada changent la donne dans le marché immobilier du pays. La croissance des prix des résidences ralentit déjà dans certains secteurs et les analystes s’attendent à ce qu’ils reculent de 15 % à 25 % au cours des prochains mois. Cette correction offre-t-elle des occasions d’affaires à saisir ? Oui, mais pas tant que ça, pas partout, et pas pour tout le monde. 

Le marché immobilier avance en ordre dispersé au Québec. Le recul du prix des résidences unifamiliales s’observe déjà dans certains marchés, comme en périphérie de Montréal.

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À d’autres endroits, les baisses de prix tardent à se manifester. 

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Tôt ou tard, cependant, l’ajustement du marché immobilier gagnera l’ensemble de la province, estiment les experts consultés par Les Affaires. Il ne faut toutefois pas s’attendre à des chutes de prix spectaculaires, préviennent-ils.

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Les gens qui ont les moyens, qui sont capables de déposer la mise de fonds nécessaire pour amortir l’effet de la hausse des taux d’intérêt seraient d’ailleurs de plus en plus nombreux.

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Des occasions intéressantes pourraient se trouver sur les marchés moins touchés par l’effervescence des deux dernières années. C’est le cas des marchés centraux, par exemple.

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La difficulté qu’éprouvent certains propriétaires actuels à supporter la hausse des taux d’intérêt pourrait aussi profiter à certains acheteurs.

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La modification de la Loi de l’impôt sur le revenu, au fédéral, qui vise à décourager les transactions spéculatives dans le secteur immobilier résidentiel [les flips], reçoit un accueil mitigé des experts consultés par « Les Affaires ». La mesure entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Elle prévoit que, sauf exception, le revenu tiré de la vente d’un immeuble résidentiel dans les 12 mois de son acquisition s’ajoutera au revenu ordinaire du vendeur. Il sera ainsi taxé au taux marginal d’imposition du vendeur, plutôt que comme un gain en capital, dont la moitié seulement est imposable.