L’OPC met en garde contre des stratagèmes frauduleux de vente itinérante

Samedi, 18 mars, 2023
Eve Martel, La Presse Canadienne / LaNouvelle.net

Extrait(s) :

Immenses économies d’énergie, inspection gratuite, concours aux prix alléchants, subventions pour financer les travaux: des commerçants en ligne ou qui s’adonnent au porte-à-porte n’hésitent pas à recourir à des pratiques malhonnêtes et illégales, prévient l’Office de la protection du consommateur (OPC).

Celui-ci rappelle qu’il est interdit par la Loi sur la protection du consommateur d’avoir recours à de faux prétextes pour solliciter une vente. On voit beaucoup ce genre de pratiques dans les domaines de l’énergie et de la décontamination, souligne Charles Tanguay, porte-parole de l’OPC.

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L’OPC mentionne l’exemple d’un commerçant qui se présente à une résidence en offrant d’inspecter ou de nettoyer gratuitement des conduits d’aération dans le but caché de vendre un nouvel appareil, ou bien celui d’un individu qui propose d’inspecter l’entretoit d’une propriété et qui découvre soudainement la présence de moisissure, ce qui nécessiterait des travaux urgents de décontamination, alors que les photos qu’il présente ne sont pas celles de la résidence inspectée.

Un autre exemple concerne les réseaux sociaux, où une entreprise organise un concours pour permettre aux participants de remporter une thermopompe ou de sauver 5000 $ sur des travaux, forçant ainsi le «gagnant» à faire affaire avec elle.

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La loi permet aux consommateurs qui regrettent d’avoir signé un contrat de revenir sur leur décision dans les 10 jours suivants. Or, il est préférable de ne rien signer sous pression, au risque de le regretter et de devoir entreprendre des démarches pour se défaire de l’entente, souligne M. Tanguay.

Celui-ci recommande fortement de ne parapher aucune entente dans les 24 heures et de prendre le temps de sous-peser la proposition du commerçant avant de l’accepter. Le tout donne le temps au consommateur averti d’effectuer certaines recherches pour s’assurer de la validité de l’offre, notamment sur le site de l’OPC où un registre indique si un commerçant détient un permis pour faire de la vente itinérante, s’il a fait l’objet d’une poursuite ou s’il a déjà été mis en demeure par des consommateurs.