La RBQ veut mieux protéger les Québécois : trop peu trop tard ?

Mercredi, 20 octobre, 2021
Carole Côté, Protégez-vous

Extrait(s) :

Avec les nombreuses histoires d’horreur liées à la construction et à la rénovation et les critiques de la vérificatrice générale du Québec envers la Régie du bâtiment (RBQ), vous êtes en droit d’être méfiant si vous vous apprêtez à acheter une maison neuve ou à faire des travaux. Et ce, malgré les promesses de l’organisme d’améliorer sa gestion des licences d’entrepreneurs et le soutien aux propriétaires.

[...]

[...] La RBQ avouait qu’elle devait faire mieux, [...] sa Déclaration de services aux citoyens [...] prévoit, entre autres choses :

  • la qualification et la formation continue obligatoire pour les entrepreneurs (un minimum de 16 heures aux 2 ans) ;
  • des examens renouvelés et uniques ;
  • une augmentation du nombre d’inspecteurs et d’inspections ;
  • un virage client pour renforcer l’information destinée au public.

 

Mais ce n’est pas assez et pas assez vite, de l’avis de l’Association des consommateurs pour la qualité dans la construction (ACQC), pour qui la situation est particulièrement difficile, particulièrement du côté des petits chantiers de rénovation, c’est-à-dire les immeubles de moins de quatre étages, incluant les maisons unifamiliales. 

Selon son directeur, Marc-André Harnois, c’est surtout le manque de volonté politique qui explique cette situation qui dure depuis trop longtemps : formation déficiente des entrepreneurs, absence d’inspections de chantiers et position de force des entrepreneurs qui ont beau jeu en raison de la surchauffe immobilière. 

«On écoute beaucoup l’industrie [de la construction], qui ne souhaite pas voir le prix des maisons ou des rénos gonflé par des frais supplémentaires d’inspection ou des ajouts de diverses natures», déplore M. Harnois, qui assure que si «le consommateur n’a pas les moyens de payer pour ça», il n’a pas plus les moyens de se retrouver en mauvaise posture !