Sondage TACT sur la pyrrhotite : les répondants approuvent l’aide financière

Mardi, 13 octobre, 2020
Brigitte Trahan, le Nouvelliste

Extrait(s) :

Il n’y a plus d’argent neuf du côté provincial pour aider les victimes et le fédéral n’en mettra que si la province en met.

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Dans un nouvel effort pour se faire entendre du gouvernement du Québec, la CAVP vient de faire un sondage par la firme TACT Conseil auprès de 625 citoyens des différentes municipalités touchées par la pyrrhotite. Il révèle que plus de 82 % des répondants sont en faveur d’une aide financière gouvernementale accrue aux victimes sous forme de prêts en attendant les procédures judiciaires.

À signaler, 95 % de ces répondants ne sont pas des victimes de la pyrrhotite, ce qui prouve, selon Alain Gélinas, que la population est d’accord pour qu’on règle ce dossier une fois pour toutes.

«Oui, il y a la COVID», reconnaît le président de la CAVP, «mais il n’y a jamais eu de bon moment pour régler ce dossier. «Là, c’est la COVID. Avant, il y a eu les inondations. Il y a eu Mégantic et aussi les feux de forêt dans l’Ouest. Il y a toujours quelque chose.»

Pendant qu’il se fait constamment répéter par les politiciens que «les choses cheminent» ou «qu’on travaille fort», les victimes de la pyrrhotite continuent de souffrir, fulmine-t-il.

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Ce n’est pas parce que le gouvernement ne veut pas dépenser, constate-t-il, «car ce sont des prêts, et non des subventions, qui ont été consentis aux victimes», rappelle-t-il.

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«Il reste 3000 maisons à tester», rappelle Alain Gélinas. De ce nombre, il est possible que certaines ne contiennent pas de pyrrhotite, fait-il valoir. Savoir combien il y a de vrais cas permettrait de mettre un chiffre beaucoup plus précis sur le montant qui pourrait libérer les victimes de leurs chaînes. «En ce moment, on calcule que c’est 305 millions $», dit-il.

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Voici les quatre demandes de la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite: que les gouvernements financent les 3000 tests de pyrrhotite que les propriétaires n’ont pas réalisés; que le programme d’aide de 75 000 $ sous forme de prêt soit haussé à 180 000 $, soit le coût moyen des réparations pour remplacer des fondations. Mieux encore, que les gouvernements prennent en charge les travaux de réparation en attendant la fin des procédures judiciaires en cours; qu’une lettre de garantie soit émise aux victimes en zone grise afin de leur assurer de leur éligibilité au programme d’aide lorsque la Chaire de recherche aura complété ses travaux. Finalement, que de l’aide aux propriétaires de condos soit bonifiée.