« Un tueur silencieux » découvert à leur résidence

Mercredi, 7 septembre, 2022
Patrick Trudeau

Extrait(s) :

Sans doute comme la plupart des gens qui sont confrontés à cette réalité, David Auclair et Emmanuelle Vincent-Racicot ont été estomaqués d’apprendre que leur résidence de Saint-Étienne-de-Bolton était frappée par des émanations de radon. Et que la problématique durait assurément depuis quelques années.

N’eût été un cours de santé environnementale qu’elle suivait l’an dernier, Mme Vincent-Racicot n’aurait peut-être jamais découvert que le radon, un gaz radioactif considéré comme cancérigène, se trouvait dans les fondations de sa maison.

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Croyant avoir solutionné le tout en colmatant certaines ouvertures au sous-sol de sa résidence, le couple a constaté au cours de l’été que le radon refaisait surface. « On a décidé d’aérer 24 heures sur 24 et le taux d’émanations est redescendu à un niveau acceptable. Mais dans quelques semaines, avec l’arrivée du temps plus froid, ce ne sera plus possible de laisser les fenêtres ouvertes en permanence », s’inquiète la jeune mère de famille.

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Lorsqu’ils ont acquis leur résidence à proximité d’un parc municipal il y a quatre ans, ils étaient convaincus d’avoir l’emplacement idéal pour mener à bien leurs projets et élever leurs quatre enfants.

Ils ont donc écarté du revers de la main la possibilité de déménager dans une autre résidence. « S’il y a un problème, il y a forcément une ou plusieurs solutions », estime David Auclair avec son calme habituel.

La recherche de solutions auprès d’experts s’est toutefois avérée plus ardue que prévu. « La première chose qu’on nous a proposée était un système qui coûte environ 35 000 $. C’est une somme qui était impossible à défrayer pour nous. Mais heureusement, on a trouvé par la suite une alternative qui devrait se détailler entre 3 et 5000 $ », a-t-il expliqué, en poussant un soupir de soulagement.

« Et si on décide d’en parler publiquement, c’est justement pour aviser les gens qu’il y a des solutions, mais qu’il faut aussi faire des tests pour en avoir le cœur net », a-t-il poursuivi.

Dans toute cette saga, les deux citoyens de Saint-Étienne-de-Bolton déplorent bien sûr le peu d’informations disponibles sur cette problématique, mais aussi le manque de soutien de diverses instances. « Il existe des aides financières pour installer un système (pour contrer les effets du radon) dans toutes les provinces canadiennes, sauf au Québec », s’insurge Emmanuelle Vincent-Racicot.

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La jeune femme estime d’ailleurs que, pour avoir un portrait plus juste de la situation chez soi, il est préférable d’avoir un appareil portatif qui donne une lecture rapide, plutôt que de faire des tests sur une longue période (3 mois), comme le proposent les habituelles campagnes de santé publique.