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Participation au Congrès 2023 de l’APCHQ

Le 27 octobre dernier, j’étais invité à participer à un panel intitulé « La qualité de construction : l’affaire de tous.tes », dans le cadre du congrès 2023 de l'Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

Ce fut l’occasion de faire valoir un point de vue proconsommateurs devant un parterre d’entrepreneurs… un beau défi !

Notamment, j’y ai beaucoup abordé les enjeux de probité qu’on nous dénonce à l’ACQC. En effet, autant on fait la promotion de la prévention (formation /qualification / surveillance) afin de limiter les problèmes de qualité sur les chantiers, autant il faut être réaliste: l’erreur est humaine et la perfection à tout coup n’est pas près d’exister. Or, si je ne crois pas que le consommateur s’attende à la perfection, il demeure en droit que les erreurs, lorsqu’il y en a, soient corrigées, et c’est souvent là que le bât blesse.

Lorsque les gens nous appellent, d’habitude, la relation avec l’entrepreneur n’est déjà plus très bonne. Et ça, pour moi, c’est beaucoup plus problématique que le fait qu’il y ait eu une erreur au départ. Parce que, dans un domaine aussi complexe que la construction… des erreurs, sur un chantier, c’est sûr qu’il va toujours s’en faire.

L’enjeu, c’est les moyens qu’on doit se donner pour les détecter, puis la façon dont l’entrepreneur va les gérer une fois qu’elles sont détectées. Parce que, indépendamment de la compétence des entrepreneurs, il y aura toujours des gens qui, compétents ou pas, préfèrent tourner les coins ronds. Ce n’est pas une question de qualité, mais de probité de se demander comment on protège les clients contre ça.

Un élément de réponse, selon moi, passe par des cautionnements de licence beaucoup plus élevés, proportionnels au chiffre d’affaires de l’entreprise, puis plus facilement accessibles pour les clients. C’est pas logique que les entrepreneurs soient obligés de payer pour un cautionnement qui, dans les faits, s’ils faisaient faillite, ne serait même pas suffisants pour couvrir ne serait-ce que les dépôts de leurs clients. Ce n’est pas logique non plus qu’un consommateur doive investir des milliers de dollars pour obtenir un jugement pour finalement être capable de mettre la main sur une caution qui ne sera peut-être même pas suffisante pour couvrir ses frais de cour. Je suis peut-être naïf, mais je me dis que si les montants en garantie étaient plus sérieux, puis que les clients y avaient plus facilement accès, les cautions s’assureraient qu’ils ne cautionnent pas n’importe qui, puis il y a plusieurs problèmes de qualité qui se régleraient d’eux-mêmes.

Finalement, je profite de cette infolettre pour remercier, encore une fois, l’APCHQ d’avoir osé le pari d’une voie proconsommateur à leur congrès. Je peux vous dire par les commentaires reçus que certains entrepreneurs l’ont apprécié. 

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