Chute des ventes, bond des inscriptions en vigueur et recul des prix

Jeudi, 20 octobre, 2022
La Relève

Extrait(s) :

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) estime que le ralentissement dans l’activité transactionnelle s’est accru au troisième trimestre 2022, avec un recul des ventes s’établissant à -18 %, par rapport à un troisième trimestre 2021 très actif, pour un total de 18 146 transactions. Ce nombre de ventes est inférieur à la moyenne de transactions prépandémiques pour un troisième trimestre depuis le creux d’activité de 2012 (19 400 ventes).

« Si le deuxième trimestre a été charnière dans l’évolution du marché québécois, avec l’atteinte d’un sommet historique des prix médians pour chacune des catégories de propriétés, le troisième trimestre est celui qui vient confirmer un changement rapide de direction, bien que de façon plus modérée que dans plusieurs autres provinces canadiennes. Les fortes hausses consécutives du taux d’intérêt directeur enregistrées de mars à septembre, d’une ampleur comparable à celles qui ont été observées au début des années 90, ont arrêté la dynamique frénétique du premier trimestre, encore palpable au deuxième trimestre », a souligné Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

« Puisque le principal objectif de la Banque du Canada est de combattre l’enracinement d’une inflation galopante dans l’économie canadienne, le marché immobilier résidentiel québécois subit des conséquences collatérales. Lors du troisième trimestre, on note une chute des ventes, l’accumulation rapide de propriétés mises en marché et un ajustement, à la baisse, significatif des prix », a ajouté M. Brant.

« Il en découle une forte atténuation des situations de surchauffe qui prévalaient, jusqu’ici, dans plusieurs régions du sud de la province, une augmentation du nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire de propriétés sur le marché et une chute simultanée de la proportion des ventes conclues à la suite d’un processus de surenchère. Toutefois, une dynamique de marché toujours soutenue pouvait être observée dans plusieurs régions, épargnées par une progression insoutenable des prix, offrant du même coup un niveau d’abordabilité toujours acceptable, vis-à-vis du pouvoir d’achat des ménages, malgré le contexte fortement haussier des taux d’intérêt hypothécaires et du coût de la vie ».