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Le leadership de la CMMTQ

Si vous me lisez depuis quelques années, vous savez que j’en ai contre le système d’examens de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) que je juge franchement dépassé.

Si vous me lisez depuis quelques années, vous savez que j’en ai contre le système d’examens de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) que je juge franchement dépassé. Le fait que ce soit encore des examens sur papier avec les contraintes que ça impose (notamment en matière de flexibilité, de fréquence de mises à jour et de réactivité lorsque les questions circulent) y est évidemment pour quelque chose, mais c’est surtout le fait qu’il s’agisse d’examens constitués exclusivement de questions à choix multiples avec une note de passage de 60% seulement qui me fait dire qu’on ne se donne pas les moyens d’assurer une réelle qualification des entrepreneurs en construction. 

Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (la CMMTQ, laquelle s’occupe de la qualification des plombiers, notamment) a fait fin novembre une annonce que j’attendais depuis longtemps: une refonte majeure de ses propres examens dont devrait selon moi s’inspirer la RBQ. On peut y lire: 

« Afin de bien mesurer les compétences du candidat, le nouvel examen est constitué de mises en situation se rapprochant de la réalité. 
Jusqu’ici, la note de passage était de 60 %.
Or, le nouvel examen est organisé autour de 4 modules que le candidat doit réussir avec une note de passage variant de 70 à 75 % selon le module. »

Je ne peux pas dire si les bons choix ont été faits à la CMMTQ, mais clairement, on y trouve un leadership orienté vers la recherche d’examens plus robustes, et surtout, plus adaptés aux qualifications qu’on veut mesurer. On espère sincèrement qu’ils ont trouvé là une formule gagnante dont saura s’inspirer la RBQ. 

Depuis les lacunes mises de l’avant par le rapport de la Vérificatrice générale du Québec sur la RBQ en juin 2021, on sait qu’ils travaillent à la modernisation de leurs examens, mais de ce qu'on en sait, il est principalement question d’informatisation. Ce sera évidemment un pas important, mais à notre connaissance, le modèle d’examen en soi n’est pas remis en question. On ne peut qu’exhorter la RBQ à s’inspirer du modèle adopté par la CMMTQ. Celui-ci nous semble beaucoup plus fiable et porteur d’une réelle amélioration de la qualification des entrepreneurs en construction.

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