Pour régler la crise du logement, il faut s’attaquer aux coûts de construction des logements. Mais il devient de plus en plus critique de se pencher aussi sur les coûts de transaction, dont la part du lion revient aux courtiers immobiliers.
Source: Francis Gosselin - 3 septembre 2024 - Journal de Montréal
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Au Canada, des procédures judiciaires ont été entamées, mais l’encadrement du courtage est une compétence provinciale, ce qui rend une décision éclatante comme celle survenue aux États-Unis peu probable.
Au mieux, la réforme se fera province par province.
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Même effort, deux fois plus d’argent
Alors que le prix des propriétés a doublé au pays depuis 10 ans, la rétribution des courtiers, en pourcentage, est restée essentiellement la même.
À l’échelle du pays, les courtiers gagnaient 1,18 milliard $ en 2012, mais 2,43 milliards $ en 2022, selon Statistique Canada. Sans surprise, la marge de profit est passée de 25,3% à 31,3%.
Il y a toutefois, sur les 16 000 courtiers inscrits au Québec, beaucoup d’appelés, et peu d’élus. Pour chaque courtier qui met en scène sa Ferrari et son hélicoptère, il y en a plusieurs qui ont un deuxième emploi.
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Fait étonnant, pour 1000 habitants, il y a 6 courtiers aux États-Unis, 4 au Canada et un peu moins de 2 au Québec...
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Comment se fait-il, alors, que le Canada compte un aussi grand nombre de courtiers, que le prix soit aussi élevé? La théorie économique voudrait que davantage de concurrence mène à des prix plus concurrentiels.
La réponse est complexe, mais elle repose sur notre rapport au métier de courtier. En Amérique du Nord, les courtiers ne sont pas de simples intermédiaires: ils offrent plus de services, et prennent en charge la transaction du début à la fin. Nous payons cher parce que nous acceptons ce niveau de service.